Ce que je redoute le plus c’est de ne pas réussir à aller vite.

Le plus dur n’est pas de naviguer en solitaire en Ultim, c’est d’aller vite en solitaire, en Ultim. Il y a un gap monstrueux entre naviguer à 60 - 80% de la polaire et au plus proche de 100% : ce sont 2 mondes complètement différents. Tout le monde se pose la question de savoir s’il est possible de réussir à être au plus proche de la polaire pendant plus de 40 jours. Charles, François, Yves, Thomas l’ont fait sur la Route du Rhum pendant 6 à 7 jours. Ils étaient tous explosés de fatigue en arrivant. Mais je suis sûr que certains concurrents de l’ARKÉA ULTIM CHALLENGE – Brest vont essayer de garder des rythmes similaires sur le tour du monde. Mon objectif est de terminer, mais je veux aussi être dans le match et me bagarrer, tout en restant en sécurité. Peu importe les différences de générations de bateaux. Je veux me sentir en cohérence avec ce que la machine et moi nous pourrons faire.

Rappel des 3 grandes phases du parcours à l’échelle des Ultims volants par Anthony Marchand :

01. Descente de l’Atlantique jusqu’au cap de Bonne Espérance dans des régimes assez connus.

02. En janvier 2023, Anthony embarquait pour un demi-tour du monde avec Paul Meilhat, à bord de l’IMOCA Biotherm, comme équipier performer, pour les 4 premières étapes de The Ocean Race. Un défi de taille pour Anthony qui n’avait jamais navigué encore dans le Grand Sud : un défi parfait pour préparer ce tour du monde en solitaire. « Il fallait y aller ! Vivre une première. Je suis content d’avoir mis le nez là-bas, dans le grand sud, d’avoir pris la mesure de ces mers dont on parle tant. Ça m’enlève un peu de mystère. Ça retire du stress. Ça démystifie. Ça rassure.”

03. La remontée de l’Atlantique : en Ultim, il est possible d’aller chercher des stratégies différentes pour contourner des systèmes météo, mais cela reste une remontée longue et difficile.